Vaucochard et Fils Ier

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Vaucochard et fils Ier
Description de cette image, également commentée ci-après
Première page du manuscrit autographe (Chanson de l'homme armé).
Genre Opérette
Nbre d'actes 1
Musique Emmanuel Chabrier
Livret Paul Verlaine et Lucien Viotti
Langue
originale
Français
Création
Paris, Salle du Conservatoire

Personnages

Vaucochard et fils Ier est une opérette inachevée en un acte d'Emmanuel Chabrier sur un livret incomplet de Paul Verlaine en collaboration avec Lucien Viotti[1]. C'est une satire de Napoléon III.

Historique[modifier | modifier le code]

De 1860 à 1863, tous les samedis, Chabrier dine régulièrement chez les Verlaines, rue Lecluze[2] avec d'autres amis dont Albert Mérat, Adolphe Racot, François Coppée, Louis-Xavier de Ricard ou Édouard Lepelletier[3]. L'amité entre Chabrier et Verlaine les amène à collaborer sur des opérettes : Vaucochard et fils Ier et Fisch-Ton-Kan (en).

Roger Delage date la composition de l'opérette vers 1864 mais Verlaine parle de l'opérette dans sa correspondance en mars 1869 quand il écrit à ce Cher Winter « je travaille. Vaincus, Vaucochard, Clavecin, Forgeron, Nouveaux Poèmes Saturniens, tout ça grouille dans ma tête et parfois sur le papier »[4]. Edmond Lepelletier écrit dans une lettre fin 1869 au directeur du Nain Jaune « Le célèbre Paul Verlaine […] est, en outre, l'auteur, en société avec M. Lucien Viotti, d'un opéra bouffe, que nous croyons appelé à un succès épatant, et dont le titre est, jusqu'à présent : Vaucochard et Fils Ier […] Je ne suis pas venu mercredi, et je n'en sors plus, d'ailleurs, depuis 99 jours, parce que Vaucochard, ça doit être fini, présenté et joué d'ici à un mois ou deux »[4].

Seuls subsistent quatre numéros et la pièce ne fut, semble-t-il, jamais représentée du vivant de Chabrier[5] :

  1. Chanson de l'Homme armé (avec chœur)[6] ;
  2. Duo Aglaé, Médéric (inachevé)[7] ;
  3. Sérénade d'Aglaé (inachevée)[7] ;
  4. Trio Aglaé, Vaucochard, Médéric[8].

Analyse[modifier | modifier le code]

Dans cette œuvre, l'une des premières de Chabrier, Poulenc discerne des éléments du véritable style du compositeur dans la Chanson de l'homme armé[9], tandis que Delage note l'utilisation de deux des rythmes préférés du compositeur, la valse dans le duo pour Aglaé et Médéric et la bourrée dans le trio final[1].

Représentations[modifier | modifier le code]

Les numéros subsistant de Vaucochard et fils Ier ont été créés le 22 avril 1941 à la Salle du Conservatoire de Paris par Germaine Cernay, Lucienne Trajin, Paul Derenne et Roger Bourdin sous la direction de Roger Désormière[1].

Un enregistrement de la pièce a été réalisé à Strasbourg en 1992 sous la direction de Roger Delage.

Distribution de la création[modifier | modifier le code]

Rôle Salle du Conservatoire de Paris le 22 avril 1941
sous la direction de Roger Désormière
Douyoudou (mezzo-soprano) Germaine Cernay
Aglaé (soprano) Lucienne Trajin
Médéric (baryton) Roger Bourdin
Vaucochard (ténor) Paul Dérenne

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

Notes discographiques[modifier | modifier le code]

  • (fr + en) Roger Delage, « Chabrier, Verlaine et la musique bouffe… », p. 2-44, Paris, Arion ARN 68252, 1993.

Discographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Roger Delage, Emmanuel Chabrier, Paris, Fayard, 1999 (Catalogue des Œuvres).
  2. (en) Rollo Myers, Emmanual Chabrier and His Circle, Londres, J M Dent and Sons, (ISBN 978-0838678336)
  3. Roger Delage, Chabrier, Iconographie musicale, Minkoff Lattès, (ISBN 978-2-826-60638-3), p. 49
  4. a et b Roger Delage, « Chabrier et Verlaine », Revue Verlaine, no 2,‎ , p. 5–30 (ISSN 1247-5351, lire en ligne, consulté le )
  5. Pascal L, « Paul Verlaine librettiste... d'opérette ! », sur Le blog des Bibliothèques Médiathèques de Metz, (consulté le )
  6. Delage 1993, p. 38.
  7. a et b Delage 1993, p. 39.
  8. Delage 1993, p. 40.
  9. Francis Poulenc, Emmanuel Chabrier, Genève et Paris, La Palatine,

Liens externes[modifier | modifier le code]